lundi 15 juillet 2013

Restauration de l’écosystème : Le projet de dépollution de la baie de Hann maintenu

Environnement Mots Clés: Baie de HannPollutionEnvironnement
La restauration de l’écosystème de la baie de Hann tient à cœur le gouvernement. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Oumar Guèye, a parcouru, samedi dernier, cette crique, du Port à Petit Mbao. Il a révélé aux riverains que le projet de dépollution, d’un montant global de 33 milliards de FCfa, est maintenu.
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Oumar Guèye, accompagné d’une forte délégation de techniciens, d’élus locaux et de députés remonte à la grande source de pollution de la baie de Hann. Sous le pont Colobane, entre les ateliers de forgerons et de mécaniciens, le canal 6 étouffe. Morceaux de métaux et sachets en plastique surnagent sur les huiles usées des moteurs. Le convoi longe le canal en direction de la baie. Des baraquements s’échelonnent. De la route, on aperçoit les eaux usées domestiques qui regagnent le canal 6. Des rejets qui se mêlent aux eaux usées des industries.
 A quelques mètres avant la Route de Rufisque, le convoi s’immobilise près d’un déversoir des boues de vidange. « Ici, les camions vidangeurs versent des boues moyennant des taxes », informe Mbacké Seck, surnommé la sentinelle de la baie de Hann. La réaction du ministre est sans appel. « Il faut que cela cesse. C’est un canal destiné à évacuer les eaux de pluie. Normalement, à cette heure, il ne devrait pas y avoir d’eau », martèle Oumar Guèye. Le représentant du maire rejette en bloc la responsabilité de la municipalité. « Nous avions toujours dit que nous sommes contre le principe pollueur-payeur. Donc, la mairie n’acceptera pas de percevoir des redevances à partir de cette activité », affirme-t-il.
La délégation se rend à la Cité Isra pour avoir une vue panoramique sur le tracé du projet de dépollution. Ensuite, elle fait cap sur Hann Marinas, puis Hann Village, là où le canal 6 se jette à la mer. Le reflux des vagues renvoie sachets plastiques et bouteilles sur le rivage. Des immondices couvrent la plage. Le sable est noirâtre. Cette dégradation remet au goût du jour la pertinence de redonner à cette baie son lustre d’antan. « Vous avez tous constaté que cette baie est agressée. L’Etat, sur instruction du président de la République, Macky Sall, a pris la décision de dépolluer la baie de Hann », souligne le ministre.
Sur ce rivage où déferlent des vagues à intervalle presque régulier, Oumar Guèye lève l’équivoque : « Le financement n’est pas suspendu. Le projet de dépollution de la baie de Hann est de 33 milliards de FCfa. Il est financé par l’Etat du Sénégal, l’Agence française de développement (Afd) et la Banque européenne d’investissement (Bei) », assure-t-il. Le maire de Dakar, l’ambassadeur de France au Sénégal et le directeur de l’Afd sont sur la même longueur d’onde. Les études pourraient être bouclées au plus tard au premier trimestre de 2014.
 Le paradis perdu

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