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Publié il y a 18 jours de cela
Suite à la sortie de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) à travers les médias annonçant le démarrage des travaux de réhabilitation de la canalisation de la station d’épuration de Cambéréne, malgré l’interdiction du Khalife général des layènes, la réaction des population ne s’est pas fait attendre. Dans une déclaration, le Comité d’initiative pour la défense de l’environnement de Cambéréne (Cidec), qui fustige la «stratégie du pourrissement», adoptée par l’Onas dans ce dossier prévient que «les populations sont prêtes à laisser leur vie pour que la parole de leur guide soit respectée».«Les populations (ndlr-Cambérène) sont prêtes à laisser leur vie pour que la parole de leur guide soit respectée». C’est le Comité d’initiative pour la défense de l’environnement de Cambéréne (Cidec) qui met ainsi en garde l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) contre le démarrage des travaux de réhabilitation de la canalisation de la station d’épuration de Cambérène (Step), nonobstant l’interdiction du Khalife général des layènes. A travers une déclaration, le Cidec précise qu’il «est seul et demeure la seule et unique structure habilitée à parler des problèmes de cette canalisation au nom des populations. Par conséquent, il tient l’Onas pour responsable de tout débordement qui résulterait de cette tentative de fouler du pied la décision du Khalife».
Selon la même source, le chef de l’Etat aurait lui-même accepté d’enlever sans délai la dite canalisation d’un commun accord avec le Khalife Général des layènes, au lendemain de sa visite, le jeudi 23 février. Mais depuis que cette décision a été prise, «on n’a pas pris langue avec la communauté pour discuter des modalités de son opérationnalisation », déplore-t-il. C’est pourquoi le Cidec se demande alors sur quelles bases «l’Onas ose faire à Cambéréne ce qu’il n’ose faire dans aucune capitale religieuse du pays au moment où les autres capitales religieuses sont traitées royalement avec une volonté manifeste de polluer la sainte cité du Mahdi».
La tention, déjà palpable depuis juillet et octobre 2011, au moment où les eaux de la Step de Cambérène avaient envahi l’autoroute, est à son comble aujourd’hui du coté des layènes. A en croire le selon le Cidec, l’Onas a opté pour «une stratégie du pourrissement en vue de faire en sorte que les eaux usées envahissent Cambéréne afin d’excéder les populations». En atteste, « depuis plusieurs années il déverse en catimini et en toute violation des Codes de l’environnement, de l’hygiène et de l’eau, le surplus non traité dans les parcelles maraîchères environnantes appartenant aux populations de Cambéréne tout en le cachant à l’opinion, contribuant par la même occasion à l’accroissement de leur paupérisation».
De même, à l’époque, l’office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) avait déversé clandestinement les eaux usées sur la cuvette du technopole, «entraînant la pollution du puits sacré et le déracinement du baobab mythique de Ndingala, un des lieux de culte de premier plan de la communauté layène». Suffisant pour que le comité, après avoir consulté les autorités religieuses, mette en garde l’Onas qui «semble oublier que le civisme commence d’abord par le respect des engagements pris par l’Etat du Sénégal depuis 2000». Mieux, «la décision du Khalife ne peut faire l’objet d’aucune discussion encore moins de négociation et toute garantie donnée à l’Onas par des personnes non habilitées sera nulle d’effet», considèrent ils.
Le Cidec rappelle que la station d’épuration paramétrée à 200 000 Equivalant par habitants, n’a jamais pu gérer le volume des rejets des 26 stations de pompage qui y sont connectées et localisées dans toute l’agglomération dakaroise. Cette situation irrite la population de Cambéréne qui en a assez de recevoir les eaux usées des autres. Autant de manquements qui poussent la communauté layène à convoquer le protocole de 2000. «Le Khalife Général des layènes a déjà montré la voie en demandant à l’Etat de retirer purement et simplement la canalisation de la terre bénie de Cambéréne ou repose le vénéré Seydina Issa Rohou Lahi conformément au protocole de 2000. Tout acte contraire de la part de l’Onas et des différents services de l’Etat impliqués dans le fonctionnement de la station d’épuration sera considéré comme un manque de respect de la parole du khalife et une provocation qui recevront une riposte appropriée», déclare le Cidec à l’opinion nationale et internationale.
Par Aïcha Nougah SENE
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