samedi 17 août 2013

"la nécessité de sauvegarder le Technopole" Arène nationale : Jamra et "Mbañ Gacce" sensibilisent l'Etat sur "la nécessité de sauvegarder le Technopole"

Arène nationale : Jamra et "Mbañ Gacce" sensibilisent l'Etat sur "la nécessité de sauvegarder le Technopole" sur "la nécessité vitale de sauvegarder’’ le site du Technopole, retenu pour abriter l’Arène nationale de lutte que promet de construire la Chine.

Le ministère des Sports et le Comité national de gestion (CNG) de lutte ont définitivement choisi le site du Technopole (banlieue de Dakar) pour y ériger la future arène nationale, dont ils ont, de concert avec des experts chinois, fixé le nombre de places à 20 mille, a appris l’APS, le mercredi 7 août, du ministre des Sports Mbagnick Ndiaye. 

Dans un communiqué transmis à l’APS, l’Organisation islamique JAMRA et l’Observatoire de veille "Mbañ Gacce" soulignent que bien qu’ils soient "préoccupés par l’avenir de notre jeunesse’’, ils "ne sauraient rester indifférents à ce projet de construction’’. 

Selon les deux organisations, "pas moins de cinq hectares, sur les sept que couvre ce site seraient cooptés par les pouvoirs publics pour l’édification de cet ambitieux projet sportif de 20 mille places’’. 

Elles rappellent que le Technopole est "réputé zone non-edificandi, pour avoir toujours été un des principaux réceptacles naturels des eaux de pluies de Dakar et de sa Banlieue, qui peinent toujours à contenir la furie des eaux hivernales’’. 

Pour elles, "il est incontestable – et tous les régimes politiques qui ont été successivement confrontés aux inondations récurrentes font le même constat – que les lacs naturels dédiés au captage des eaux de pluie sont repus’’. 

De même, "la sur-priorité, dans les différentes politiques d’aménagement urbain porte toujours sur la maîtrise durable de la problématique de l’évacuation des eaux hivernales […]’’, font-elles observer. 

Selon elles, "la nécessité d’un ajustement de la politique environnementale de notre pays aux nouvelles exigences scientifiques de réadaptation de notre écosystème à la problématique des changements climatiques, est suffisamment édifiante pour que l’on mette un sérieux bémol à la politique du +tout bêton+’’. 

JAMRA et l’Observatoire de veille "Mbañ Gacce" indiquent avoir été "interpellés par les jeunes de la Banlieue regroupés autour du mouvement +Pikine par les Pikinois+”. 

Les deux organisations signalent que ces derniers "se disent plutôt favorables à l’érection de l’Université des métiers, en lieu place de la construction d’une arène de lutte au Technopole’’. 

Mais "tout en étant particulièrement sensibles à leurs légitimes préoccupations’’, elles "n’en suggèrent pas moins le maintien du statu quo, pour les raisons écologiques invoquées plus haut, lesquelles [prennent] également en compte le nécessaire accompagnement des producteurs maraîchers des Niayes’’. 

D’après le communiqué, "JAMRA et l’Observatoire de veille +Mbañ Gacce+ proposent plutôt de booster le budget de 7 milliards FCFA, initialement dédié à ce projet d’arène nationale, pour sa réaffectation à la délocalisation dudit projet vers Tivaouane-Peul, Diamniadio ou Thiès. Et d’autre part à la réfection-extension du Lycée d’enseignement technique et général Seydina Limamou Laye de Guédiawaye, qui n’aura pas usurpé sa réputation de foyer d’excellence pour la jeunesse de la Banlieue’’. 

L’Organisation islamique JAMRA et l’Observatoire de veille "Mbañ Gacce" ont "récemment rendu public un plaidoyer pour un retour à l’orthodoxie dans les arènes par l’assainissement des mœurs de la lutte’’. 

Elles "interpellaient l’autorité du CNG sur l’urgence de mettre un terme définitif à la transformation insidieuse des arènes en champs de profanation du Saint Coran, d’exhibitions d’effigies maraboutiques, de promotion d’estampilles vestimentaires aux relents de rivalités confrériques, pour que l’on redonnât droit de cité aux tenues traditionnelles de lutte, qui ont toujours fait le charme de ce sport national’’. 

jeudi 15 août 2013

Une Arène nationale dans le site du Technopole : Le Dumping écologique du siècle

Une Arène nationale dans le site du Technopole : Le Dumping écologique du siècle

En lisant la presse, j’ai découvert avec stupéfaction que le site du Technopole a été officiellement retenu pour abriter l’Arène Nationale. Selon le ministre Mbagnick NDIAYE : « l’arène de lutte fait partie des 20 grands projets du chef de l’Etat. El ce dernier s’engage à réaliser ses 20 projets au plus tard en 2017 ».

Le Technopole couvre une superficie de 7 Ha et l’architecte chinois adjudicataire du marché a projeté selon les termes du ministre des sports un projet sur 5 Ha qui comprendra au-delà de l’arène en elle-même, des parkings, des bureaux et un centre d’hébergement d’au moins 50 lits. 

Ce qui a le plus marqué mon étonnement c’est l’absence des acteurs clés dans ce processus, il s’agit des ministères de l’Environnement et du Développement Durable, du Tourisme et des Loisirs, de la Restructuration et de l’Aménagement des Zones d’Inondation, le coordonnateur du PASDUNE, des Collectivités locales notamment le Conseil Régional de Dakar, des communes d’arrondissement, du CONGAD, des ONG comme le ENDA RUP, GREEN Sénégal, les associations des défenses de l’environnement et les agriculteurs des Niayes. Seuls étaient présents les représentants du ministère de l’urbanisme (Direction de l’Agence de construction et Direction de l’urbanisme et de l’architecture) de l’Economie et des Finances (Direction du Cadastre et Direction des Domaines), du CNG de lutte et de l’architecte. 

Selon les informations dont nous disposons, le Conseil de l’Urbanisme ne s’est pas réuni depuis trente (30) ans et que le Président poète Léopld Sédar SENGHOR était le plus grand protecteur des zones humides. Personne n’osait en son temps construire dans des zones non aedificandi. 

Avec seulement un cumul de 80 mm de pluie, Dakar a ouvert ainsi l’ère des inondations de l’hivernage 2013. Comment voulons-nous faire face aux inondations récurrentes en autorisant au plus au niveau de l’Etat de tels projets qui vont occuper 5ha/7ha qui sont les réceptacles naturels des eaux de pluies à Dakar et sa banlieue. 

Lorsqu’on lançait les travaux de l’autoroute à péage, nous avions bien attiré l’attention des habitants de Hann Maristes et cités environnantes que d’ici quelques années avec le retour du cycle normal des pluies, cette belle cité connaitra des problèmes environnementaux les plus aigus de Dakar. Les lacs de ce quartier paisible sont pleins et il suffit d’une petite quantité de pluie pour que le trop plein d’eau inonde les maisons. Il faut une solution structurelle et non conjoncturelle car ni la commune d’arrondissement de Hann Bel Air ni la Ville de Dakar n’ont pas les moyens pour résoudre de manière durable l’évacuation des eaux pluviales. 

C’est scandaleux de ne pas construire un pont entre le Technopole et la zone des Niayes afin de permettre à l’eau de circuler correctement. Partout dans le monde, ce sont les trames bleues (cours d’eau) et les trames vertes (aménagements paysagers) qui font le charme et rythment le décor de ces villes. 

Dakar est entrain de perdre de sa superbe, endroit jadis vert avec les Parcs forestier et zoologique de Hann, les Niayes de la Patte d’Oie, le Technopole, les Iles de la Madeleine, la foret classée de MBAO. Aujourd’hui, la tyrannie du béton est entrain de l’emporter sur l’écocitoyenneté à cause de la boulimie foncière. 

Dans son dernier numéro, le magazine Vert-information Environnement a rappelé que dans le cadre d’un aménagement bien pensé, les villes peuvent maintenir leur biodiversité. Au cœur de la ville, le maintien des espaces verts urbains rend de nombreux services comme la captation et la filtration des poussières ainsi que l’absorption du dioxyde de carbone de l’air, améliorant ainsi la qualité de l’air. 

Des études également ont démontré que la proximité des arbres peut réduire la prévalence de l’asthme et des allergies chez les enfants. 
Il faut une volonté politique forte Monsieur le Président de la République car ce site ne doit pas abriter l’Arène Nationale. C’est un dumping écologique, un véritable scandale. Vous êtes le président le mieux élus de l’histoire politique du Sénégal avec 65%, cependant de tels choix risquent d’entacher votre action. 

Nous sommes tous des férus de lutte qui est notre sport national mais le fait de remblayer pour combien de milliers de m3 de gravats et de sables, sources d’autres inondations demain, est-ce que cela vaut la peine. Je dis non. 

Je vous invite à choisir un autre endroit. La Ville de Dakar a un projet de construction d’un complexe sportif multifonctionnel avec l’extension et la réhabilitation du stade Iba Mar DIOP. Qu’est-ce qui empêcherait de partager ce projet avec l’Etat afin de sauver le Technopole qui abrite les plus importantes installations de la SONATEL, outre ses fonctions économiques, touristiques et environnementales. 

Il nous faut au Sénégal allier sport et cadre de vie pour ne pas dire environnement, car la plus part des parcours sportifs sont au bord de la mer, les parcs et autres parties de la nature, sont les principaux sites d’entrainement. Tout bon sportif a besoin de respirer de l’air pur et seuls ces endroits peuvent le lui procurer. A ce titre pourquoi voulez-vous priver les populations de leur Technopole ? 

Ce projet est en porte à faux avec le concept de développement durable et pourtant vous venez de prendre en compte la dimension développement durable avec la nouvelle dénomination du ministère de l’environnement. Ce projet de construction de l’arène nationale n’est ni économiquement viable, ni socialement acceptable ni écologiquement rationnel. 

Monsieur le ministre Khadim DIOP a promis « d’ici les prochaines pluies, nous aurons une meilleure maitrise de la situation », nous aimerions bien voir cela se réaliser mais avec un tel projet la situation ira de mal en pie puisqu’il est difficile de maitriser un risque naturel comme les inondations, les calamités et autres catastrophes naturelles. 

J’invite tous les défenseurs de l’environnement de porter haro sur le projet. L’horizon temporel de 2016 n’est qu’une volonté électoraliste mais au-delà le mal sera plus profond pour les populations. 

Le bateau qui a échoué aux larges des iles de la Madeleine ne semble émouvoir personne avec 45 000 litres de gaz oïl et autres résidus de produits qui ne disent pas leur nom mais nous avons constaté avec regret des déclarations contradictoires de deux ministres de la République. Je persiste et signe que le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, a bel et bien raison. Il ne sert à rien de nier l’évidence. Il faut prendre toutes les précautions pour éviter des marrées noires et protéger la communauté des pêcheurs de Soumbédioune et les sportifs qui fréquentent la plage. 

Au total, outre ce projet toutes les voies d’eaux sont obstruées et les Niayes remblayées et parfois servant de dépotoirs d’ordures, ont fait l’objet de lotissements clandestins. Il faut des mesures hardies et courageuses pour éviter ce dumping écologique du siècle au moment ou les recommandations fortes de Rio +20 mettent l’accent sur l’Economie Verte avec la création des emplois verts comme le suggère le PNUE depuis 2008, une des mesures d’adaptation face au changement climatique. 

Pour conclure, il va falloir développer des cellules de veille, d’alerte, de ripostes précoces et robustes pour la préservation de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie des populations qui sont encore des quêtes non encore satisfaites et pour ce faire, il est urgent que les populations se constituent en boucliers humains pour stopper ces dérives. 

Makhtar DIAO 
Environnementaliste, 
Chef de la Division de l’Environnement 
Direction de la Planification et du Développement Durable 
Ville de Dakar 
77 536 57 48 
70 602 41 11 

CONSEIL INTERNIMINSTERIEL SUR L'EMISAIRE DE CAMBERENE : Vers une délocalisation de la Station d'épuration des eaux usées ?

CONSEIL INTERNIMINSTERIEL SUR L'EMISAIRE DE CAMBERENE : Vers une délocalisation de la Station d'épuration des eaux usées ?Le Premier ministre Abdoul Mbaye a présidé un Conseil interministériel, le deuxième du genre en l’espace de moins d’un moins, sur l’émissaire de Cambérène pour trouver une solution à la question. Cette réunion a été un prétexte pour le Premier ministre Abdoul Mbaye d’évoquer une possible délocalisation de la Station d’épuration de Cambérène. 

*
«A titre personnelle, nous attendons les conclusions du comité. Je croix qu’il ne faut pas trop se précipiter. Mais personnellement il m’apparait qu’il ne peut pas y avoir de solution autre que la délocalisation. Et il est urgent de réfléchir à des solutions qui nous mettent dans une perspective du futur». C’est le Premier ministre Abdoul Mbaye, qui s’exprimait ainsi lors du conseil inter ministériel tenu hier mardi 8 mai à la Primature sur Station d’épuration (Step) de Cambérène.

Toutefois, le Premier ministre s’est empressé de préciser que cette mesure n’est pas pour demain. «La station de Cambérène même si elle fonctionne, n’est plus une solution, ses capacités étant dépassées. Je ne voix pas d’autre solution que la délocalisation. Tout en se projetant dans l’avenir, car il s’agit de l’assainissement de tout Dakar, même si la solution passe par la délocalisation, mais cela ne peut être immédiat. Sa délocalisation dans l’immédiat n’est pas possible. On ne trichera pas, on ne prendra pas d’engagement qu’on ne pourra pas respecter. C’est aberrent que l’Etat accepte d’engager sa délocalisation au bout d’un an».

Mais en attendant, la station peut continuer à «traiter dans la limite de ses capacités et ce jusqu’au tertiaire avec une réutilisation possible de l’eau qui sera traité. Mais hormis cela il est manifeste, il est évident qu’il faut construire ailleurs, orienter les eaux ailleurs. Cela par contre doit faire l’objet d’études, de recherches de financements, de temps et de patience». Pour lui, il est impossible de prendre en charge l’intérêt des populations sans les informer. Et, «en techniciens, on arrive toujours à des solutions. A partir d’aujourd’hui je puis vous donner l’engagement ferme que Cambérène sera une priorité du gouvernement».

Réagissant à un film projeté par les populations sur les nuisances de la station, Abdoul Mbaye note : «Deux choses m’ont écœurées: les lieux de culte souillés et le fait que Cambérène ne bénéficie pas de système d’assainissement alors qu’elle est le réceptacle des eaux usées de Dakar. C’est un problème d’assainissement qui va au-delà de la seule ville de Cambérène et concerne l’ensemble de la presqu’île de Dakar». Suffisant pour qu’il rassure que désormais, le maître mot du gouvernement «c’est le respect de la parole donnée. Le gouvernement ne prendra pas d’engagement dont il n’est pas en mesure de satisfaire».

Un Comité de concertation et de suivi associant et les compétences de l’Etat et celle de la population de Cambérène est mis en place pour «discuter avec les populations, dialoguer pour parvenir à des accords sur la base de compromis, de consensus sans jamais arriver à des engagements impossibles à tenir». Ce comité aura en son sein un sous comité technique, «pour pouvoir mettre en œuvre des solutions durables construites avec l’assentiment des populations».

Seulement, en perspective de l’appel de Seydina Limamoulaye des 21 et 22 juin prochain, le comité va définir les priorités à partir de sa première réunion prévue demain jeudi au ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
A sa suite, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, le professeur Omar Guèye indique que «si l’Etat fait des erreurs, il faut les reconnaître. C’est inacceptable que l’Etat n’ait pas respecter les accords de 2000» où il y a eu un projet pour l’assainissement de Cambérène qui «n’a jamais été exécuté. On n’a pas à gaspiller cette eau qui est utile pour le maraichage». Et le ministre de l’Ecologie et de la Protection de la nature Ali Haïdar d’ajouter que si l’on analysait les résultats de tous les émissaires, les baies on trouverait les mêmes choses qu’à Cambérène.

Le représentant du Khalife général des Layènes rassure quant à la confiance des populations de Cambérène en ce gouvernement tout en demandant aux autorités d’en faire autant envers les populations.

Au paravant, le Comité pour la défense de l’environnement de Cambérène (Codec), à travers la projection d’un film sur l’émissaire a montré, avec des arguments techniques, scientifiques et juridiques, les raisons qui militent en faveur de la délocalisation de l’émissaire qui leur a été «imposé».

Ibrahima Diallo
Source Sudonline.sn

mercredi 14 août 2013

Enlisement du bateau espagnol aux larges de l’Île des Madeleines : la catastrophe écologique évitée ?


Enlisement du bateau espagnol aux larges de l’Île des Madeleines : la catastrophe écologique évitée ?
Un risque qui semble être dépassé dans le cadre de la gestion concertée de l’incident avec un  comité  de coordination qui a été mis en place sous l’égide  de la Haute Autorité chargée de la Coordination de la Sécurité maritime et de la Protection de l’environnement  marin(HASSMAR) qui  a pris des mesures additionnelles importantes afin de réduire au maximum de pollution. 

Mieux, un tanker d’une capacité de 1500 tonnes a été réquisitionné et pré-positionné sur les lieux en vue d’offrir des capacités de stockage.
Par Chadine Salane Diouf

Mercredi 14 Août 2013 - 14:34

jeudi 8 août 2013

LES CONSEQUENCES DE LA CONSTRUCTION DE L’ARENE NATIONALE SUR LE SITE DE TECHNOPOLE

Le comité pour la défense de l'environnement de Cambérène (CIDEC) lors de sa conférence de presse du 12 Février 2012, avait apporté des arguments scientifiques et techniques motivant sa lutte pour la délocalisation de la Station d’épuration de Cambérène pour mettre définitivement un terme aux innombrables dommages écologiques, sanitaires et économiques.
Le CIDEC avait attiré l’attention des autorités sur le fait que la Station d'épuration de Cambérène (STEP) constitue à l'état actuel la bombe écologique de Dakar qui peut exploser à tout moment. Les pannes au niveau de la STEP ont créé une inondation de la Nationale 1 et de l’autoroute à péage pendant l’hivernage 2011, les rejets sauvages de l’ONAS, dans les Niayes pour pallier la baisse de l’évacuation par l’émissaire en mer participent à l’agression de l’environnement avec des conséquences écologiques irréversibles.
La contamination des lacs situés dans la zone ont fini de provoquer une perte importante de biodiversité ; la mortalité des cocotiers est un fait révélateur du caractère dévastateur des eaux usées». Les conséquences sont énormes : pertes de champs dont les propriétaires n’ont pas été dédommagés, mais aussi d’une zone de pêche continentale. Pis une menace permanente plane sur les habitants des Parcelles assainies, Patte d’Oie, Soprim, Impôts et Domaines, Guédiawaye, Pikine, Golf, Maristes, Dalifort et Yarakh, de même que les infrastructures routières. Les rejets sauvages de l’ONAS dans les Niayes sont à l’origine du déracinement du Puits sacré de Ndingala, lieu de pèlerinage des layène dont l’eau est très convoitée.
Le CIDEC dénonce le projet de construction d’une arène nationale sur le site du Technopôle qui contribuerait à repousser davantage l’eau contaminée vers Ndingala situé sur le point bas de la zone. Un état responsable, avant de se lancer à un tel projet devrait normalement mesurer toutes les conséquences et commanditer une étude d’impact environnemental, social et même économique.
Cela mènerait aussi à éviter tout le bruit autour de ce projet de construction d’une arène nationale sur ce site rejeté par les riverains ainsi que les maraîchers qui s’activent dans cette zone. Pour ces personnes qui se sont constituées en mouvement de protestation, l’arène n’a pas sa place dans cette zone dont la vocation est clairement définie par la loi n° 96-36, du 31 décembre 1996. Car ce site a été créé par une loi pour être une zone économique, aménagée devant accueillir des centres de recherche et d’enseignement ainsi que des entreprises excellant dans l’innovation technologique et non pas une arène ou un stade.

Le CIDEC  fera les démarches nécessaire afin d’unifier la lutte si l’Etat ne renonce pas à ce projet qui ne peut qu’apporter des nuisances non seulement au lieu de pèlerinage des layènes mais également aux habitants de la zone ainsi que les maraîchers.

mercredi 7 août 2013

Sénégal : crainte d'une marée noire au large de Dakar

Un petit navire de pêche s'est échoué, vendredi 4 août, au large de Dakar, dans une aire marine protégée et théoriquement interdite à la navigation. Pour l'heure, la fuite de milliers de litres de gazole, stockés dans son réservoir, a été contenue.
Le navire de pêche s'est échoué, vendredi, à quelques encablures au large de Dakar, laissant planer le risque, inédit au Sénégal, d'une pollution des eaux du littoral par la cargaison de gazole contenue dans son réservoir, estimée entre 35 000 et 40 000 litres. D'après les premiers éléments rendus publics, ce thonier senneur, qui battait pavillon espagnol, était venu se réapprovisionner en carburant au Sénégal – pays pour lequel il ne dispose pas de licence de pêche – avant de retourner larguer ses filets au large de la Mauritanie. Mais rien ne permettait encore de savoir, lundi, comment le navire avait pu s'échouer sur les rochers entourant l'île de la Madeleine, située à 4 km au large de Dakar, face au quartier de pêcheurs de Soumbédioune.

Un parc naturel et une réserve ornithologique menacée

« Nous avons demandé à ce qu'une enquête soit ouverte pour savoir comment le capitaine a pu naviguer aussi prêt de la côte, dans une aire protégée en principe interdite à la navigation », indique Ahmed Diamé, de Greenpeace-Sénégal. « Il ne naviguait pas sur une route normale », confirme Gaoussou Guèye, secrétaire général de la Confédération ouest-africaine de la pêche artisanale (Caopa). L'alerte est d'autant plus sérieuse que l'aire marine, où s'est produit l'incident, est une zone de reproduction pour diverses espèces de poissons. L'île de la Madeleine héberge par ailleurs un parc naturel et une réserve ornithologique.

Le 5 août après-midi, les éléments de la Marine sénégalaise s'efforçaient toujours de juguler tout risque de marée noire, sous la supervision de la Haute autorité pour la sécurité et la sûreté maritime, mais le thonier n'avait pas encore pu être remorqué. Pour Greenpeace-Sénégal, qui déplore les maigres moyens dont disposent les autorités, « il est urgent que l'État mobilise tous les moyens nécessaires pour pomper le carburant du réservoir ». L'organisation écologiste préconise en outre que soient renforcés les moyens de surveillance et de prévention autour des aires sous-marines, notamment par l'installation de balises éclairantes – ce qui n'est pas le cas pour l'île de la Madeleine.

Outre les milliers de litres de gazole qui risquent de se déverser dans cette zone sensible, un autre danger menace puisque ce thonier senneur renferme également, selon une source au ministère de l'Environnement, plusieurs tonnes de filets de pêche. Mais pour l'heure, selon Gaoussou Guèye, du Conipas, le navire n'ayant pas chaviré, la situation semble sous contrôle.


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