jeudi 18 décembre 2014

ASSAINISSEMENT AU SENEGAL: 109 milliards CFA pour la baie de Hann et la station d'puration de Cambérène



Le gouvernement va dégager une somme de 109 milliards de francs CFA pour financer, en 2015, la dépollution de la baie de Hann et la réhabilitation de la station d'épuration de Cambérène, a annoncé, lundi, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye.

''Ces projets importants‘’ entrent dans le cadre du programme d’investissement de 2015 de l’assainissement urbain, a dit M. Faye, lors de l'exament du budget de son département.

‘’Le programme d’investissement de 2015 portera sur un financement de 109 milliards dont 7 de la Banque pour le commerce et l'’industrie (BCI) et visera la réalisation de deux importants projets la dépollution de la baie de Hann et la réhabilitation de la station dépuration de Cambérène’’, a-t-il expliqué.

Il a précisé que pour la réhabilitation de la station dépuration Cambérène, pour un montant de 77 milliards de FCFA, la BCI va contribuer à hauteur de deux milliards de FCFA.

‘’Les études techniques sont terminées et les travaux débuteront en 2015’’, a-t-il ajouté, rappelant que l’assainissement de la baie de Hann est incluse dans le projet.

Interpellé par des députés sur le renouvellement des réseaux des quartiers anciens de Dakar, Mansour Faye a dit que ‘’les travaux vont commencer en 2015 et il s’agira de renouveler en augmentant les diamètres des tuyaux’’.

‘’Pour le collecteur Hann-Fann, les études seront financées par un bailleur à hauteur de 800 millions de F CFA et ces études vont commencer en 2015. Par ailleurs, l’Etat a inscrit, dans son budget, un milliard pour prendre en compte les travaux de sécurisation de ce collecteur’’, a-t-il dit.

lundi 8 décembre 2014

La délocalisation de l’émissaire de Cambérène prévue, le financement déjà acquis (Ministre)

L’émissaire de Cambèréne qui avait toujours été dénoncé par les populations de la cité religieuse de la Communauté Layenne, va être délocalisé, sous peu. L’annonce a été faite, devant les députés, au cours de la session qui avait réuni les parlementaires pour l’examen et l’adoption du budget du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, par Mansour Faye.

En réponse aux interpellations des parlementaires, M. Faye, à la tête de ce département ministériel, a rassuré les populations de cette localité qui, plusieurs fois, étaient montés au créneau pour se plaindre de cette infrastructure et réclamer sa délocalisation.  «Le démarrage des travaux est prévu en 2015. De plus un financement est acquis auprès de la Banque islamique de développement (Bid) pour la délocalisation de l’émissaire de Cambérène et la construction d’un nouvel émissaire de 2 km», a confié le ministre.

vendredi 18 juillet 2014

ASSAINISSEMENT: Vidange mécanique, l'ONAS annonce de nouvelles formes organisationnelles

L'Office national de l'assainissement du Sénégal (ONAS) entend structurer le secteur de la vidange mécanique à partir de nouvelles formes organisationnelles techniques et administratives dont l'adoption se fera de manière inclusive et participative, a indiqué, jeudi à Dakar, le coordonnateur de son programme de circulation du marché des boues de vidange, Mbaye Mbéguéré."Nous voulons obtenir un consensus avec l'ensemble des acteurs du vidange pour aller maintenant vers sa matérialisation", a-t-il déclaré en marge d'un atelier de validation du processus de certification des entreprises de vidange. Une rencontre organisée en partenariat avec l'Agence intergouvernementale panafricaine eau et assainissement pour l'Afrique (EAA). 
"Il nous faut organiser ce secteur en établissant un certain nombre de critères administratifs et techniques qui peuvent autoriser quelqu'un à pratiquer cette activité dans le bien des populations", a ajouté le coordonnateur du programme de circulation du marché des boues de vidange de l'ONAS. Cette rencontre de validation entre dans le cadre du Programme de structuration du marché des boues de vidange piloté par l'ONAS dans les zones de Pikine et de Guédiawaye, deux communes de la grande banlieue dakaroise, lequel programme est financé à hauteur de 7 milliards de francs CFA par la fondation Bill et Melinda Gates. "Nous voulons améliorer les conditions d'assainissement de ces populations qui sont à majorité autonome. Elles ont des problèmes à vider leurs fosses et l'Etat, à travers ce programme, cherche à les accompagner pour une vidange abordable de leur ouvrages d'assainissement individuel", a expliqué Mbaye Mbéguéré. 
 Ce programme de structuration du marché des boues de vidange comporte selon lui plusieurs activités dont la certification des entreprises de vidange, c'est-a-dire celles qui opèrent dans la vidange des fosses sceptiques dans la banlieue dakaroise. "La certification va être un long processus. Une fois que le président de la République aura pris le décret, nous prendrons le temps pour permettre aux vidangeurs de se préparer, de mettre leurs camions et leurs entreprises aux normes", a souligné M. Mbéguéré. Il assure cependant que l'Etat va accompagner les acteurs du secteur pour que le maximum d'entreprises bénéficier de cette certification pour exercer l'activité de vidange en toute liberté et en toute sécurité pour l'environnement.
 "Nous allons remettre à chaque vidangeur un montant de 20 millions de francs CFA pour l'aider à renouveler son parc automobile", a-t-il indiqué, avant de signaler l'Etat a mis a la disposition des vidangeurs un fond de garantie devant leur permettre d'accéder au crédit et de se doter d'outils de travail plus performants. "A travers le processus de certification et le fond de garantie, nous visons à renouveler d'ici les deux prochaines années, 38 nouveaux camions de vidange qui vont se trouver en circulation à Pikine et Guédiawaye", a-t-il ajouté.

samedi 12 juillet 2014

En PLEIN RAMADAN: la capitale privée d’eau ce week-end : Revoilà Keur Momar Sarr

EN PLEIN RAMADAN : La Sde annonce que la capitale sera privée d’eau durant tout ce week-end. L’expli­cation officielle ? A cause des travaux d’entretien complémentaires du poste Omvs de Sakal, la Senelec procédera à la suspension de la fourniture d’électricité sur l’usine de Keur Momar Sarr. 


Confrontées à une pénurie d’eau depuis plusieurs jours, les populations de Dakar devront prendre leur mal en patience. Plutôt que d’annoncer la fin du calvaire, la Sénégalaise des eaux (Sde) joue plutôt les Cassandre. Elle annonce en effet une généralisation de la pénurie. En plus des quartiers jusque là frappés, c’est toute la ville qui se verra privée d’eau à compter de ce samedi. 
C’est un communiqué laconique qui annonce ce weekend de soif dans la capitale. «La Sénégalaise des eaux informe ses clients qu’en raison de la tenue des travaux d’entretien complémentaires du poste Omvs de Sakal, le samedi 12 juillet 2014 de 7 h à 17 h organisés par la Société de gestion de l’énergie de Manantali (Sogem), la Senelec procédera à la suspension de la fourniture d’électricité sur l’usine de Keur Momar Sarr et tous les forages du littoral Nord alimentant Dakar», annonce le Sde. Elle poursuit en soutenant que «cette coupure d’électricité entraînera de fortes perturbations dans l’alimentation en eau des populations à Dakar, Pikine, Rufisque ainsi que sur tous les centres situés le long des adductions du lac de Guiers». 
Le fonctionnement en pleine capacité des ouvrages, poursuit la Sde, interviendra le dimanche 13 juillet 2014 dans l’après-midi. Mais, la société annonce qu’elle «mettra un important dispositif de ravitaillement par camions citernes pour sou­lager les populations des quar­tiers les plus touchés par cet arrêt». Elle annonce que le dispositif sera renforcé pour amoindrir le choc de la coupure d’eau. 
Le Directeur de la communication de la Sde, Ndiaya Diop, joint par téléphone, explique que cette panne «n’a rien à voir avec la Sde». En insistant sur cette précision, il dégage toute éventuelle responsabilité de sa société dans les désagréments. Il faut étouffer la grogne des populations qui résistent difficilement à ces impairs dans un contexte de canicule et de Ramadan. Depuis quelques semai­nes, de fortes perturbations sont constatées dans le réseau de distribution d’eau de la Sde. La société qui pointe la responsabilité de la Société nationale d’exploitation des eaux (Sones), tente de sortir sa tête de l’eau après la forte pénurie du mois de septembre. Cette longue interruption a affecté le fonctionnement du service public de distribution d’eau à Dakar à cause de fuites répétitives sur la conduite principale partant de l’usine de Keur Momar Sarr qui a conduit à son arrêt. Il faut savoir que l’usine participe à hauteur de 40% dans l’approvisionnement en eau de Dakar. Depuis pratiquement cette panne, des perturbations allant de la baisse de pression au manque total d’eau sont fréquentes dans la région de Dakar et les localités alimentées à partir du lac de Guiers entre Keur Momar Sarr et Pout. 
Cette persistance des pénuries met en lumière quelques couacs qui entourent le fameux tuyau de Keur Momar Sarr. A l’époque, toute la République s’était jetée à l’eau en promettant des sanctions éventuelles et surtout la publication d’un rapport circonstancié lié à cette grosse défaillance technique. Jusqu’ici, les choses restent au fond du tuyau de Keur Momar Sarr qui alimente les caisses de la Sde. Ce weekend, Dakar retrouvera les scènes apocalyptiques d’une capitale sans eau. 

lundi 16 juin 2014

LA LOI ANTI-TABAC VOTÉE MAIS PAS APPLIQUÉE

Depuis le 14 mars dernier, le Sénégal a voté une loi qui interdit la publicité du tabac et sa vente près des établissements publics. Mais, la loi tarde à être appliquée. D'où la crainte de certains acteurs de la lutte anti-tabac
Le tabac tue un sur deux de ses consommateurs. Et en Afrique, la prévalence du tabagisme va augmenter de près de 39% à l’horizon 2030. C’est ce qui ressort du rapport intitulé ‘’Le contrôle du tabac en Afrique’’ présenté, hier, au Conseil économique, social et environnemental (CESE) par l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS). Dans notre continent, les jeunes et les femmes sont devenues les cibles des industries de tabac.
La situation est plus qu’inquiétante et on pourrait assister à un ‘’doublement de la consommation’’ dans les 10 prochaines années. Face à la ‘’menace’’ que constitue le tabac sur l’avenir du continent, le président de la Ligue sénégalaise contre le tabagisme (LISTAB) appelle les ‘’autorités des différents pays à s’engager dans un cadre structurée pour la lutte contre le tabac’’.
D’après le professeur Abdou Aziz Kébé, le Sénégal s’est déjà engagé dans ce sens. Une loi a été votée depuis le 14 mars dernier pour interdire la publicité, le parrainage et la promotion du tabac. Elle interdit aussi la vente de tabac près des établissements publics et de fumer dans les lieux publics. Mais, il reste aussi que notre pays doit faire face au puissant lobby qu’est l’industrie du tabac. Depuis que cette loi a été votée par les parlementaires, ‘’l’industrie du tabac relaie des informations’’ pour décourager son application.
Toutefois, renseigne le professeur Kassé, malgré cette tentative, la loi a été déjà promulguée et publiée au journal officiel. Mais, cette loi qui a été votée à l’Assemblée nationale tarde toujours à être appliquée, selon le vice-président de l’association nationale des consommateurs, Momath Cissé. Sa crainte est que les lobbys puissants puissent freiner son application.
C’est pourquoi il demande que le gouvernement diligente très vite les décrets de son application. ‘’L’industrie du tabac est puissante et au fur et à mesure que le temps passe, on peut se poser des questions. Je ne vois pas pourquoi on attend’’, conclut-il.
De l'avis du ministre de la Santé et de l’Action sociale, qui a présidé la rencontre, il faut qu’il y ait une application effective de cette loi qui a été votée par le Parlement. Éva Marie Coll Seck d'ajouter que ''le Sénégal émergent se fera sans tabac’’.
‘’Augmenter la taxation’’
Par ailleurs, selon le président du Laboratoire de lutte contre le tabagisme, la meilleure manière de faire face à cette situation est ‘’d’augmenter la taxation des produits’’. Au Sénégal, c’est plus avantageux pour notre économie de fermer les industries de tabac pour se tourner vers l'importation. Car, explique-t-il, en ce qui concerne la cigarette locale, le système de taxation se fait sur la base du produit final qui sort de l’usine. Cette taxe est comprise entre 40 et 45% plus la TVA. Alors que pour  la cigarette importée, poursuit M. Kébé, la taxe comprend le ‘’prix du tabac lui-même’’, les ‘’droits de douane’’, la ‘’taxe à l’importation’’, les ‘’taxes communautaires’’ ou la TVA.
‘’Les menaces de l’industrie du tabac de fermer les usines ne posent aucun problème à l’économie du Sénégal’’, rassure-t-il. En outre, le président du Laboratoire de lutte contre le tabagisme invite les autorités à ‘’augmenter cette taxe’’. ‘’Plus vous augmentez les taxes, plus vous augmentez les recettes fiscales et plus vous diminuez le nombre de fumeurs et de malades’’, dit-il.
 Le tabac doit aussi avoir une taxe spéciale, recommande le vice-président de l’Association nationale des consommateurs. D’après Momath Cissé, dans tous les pays où la taxe à augmenté, la consommation a sensiblement baissé.
Les 8 recommandations de la NASAC
Le réseau des Académies nationales des sciences et techniques d’Afrique (NASAC) a, dans son rapport, formulé 8 recommandations pour lutter contre le tabagisme en Afrique. Parmi ces recommandations, il y a l’adoption, par les pays africains, de mesures efficaces pour protéger leurs politiques de santé publique contre l’influence commerciale de l’industrie du tabac. Il s’y ajoute l’utilisation efficace de mesures fiscales en restructurant l’imposition, mais aussi d’assurer la protection contre la fumée du tabac dans tous les lieux publics. Il y a aussi dans ces recommandations : ‘’exiger un conditionnement et étiquetage ne contenant que des informations avérées et des mises en garde sanitaire très visibles''.